Interview de Allison FEUVRIER - Senior Client Partner chez Snapchat

Qu’est-ce qui vous a motivé(e) à choisir l’ISCOM pour vos études ?
À l’époque, j’étais convaincue que je voulais travailler dans l’évènementiel et les festivals de musique. C’était vraiment mon univers : la création d’expériences, le lien avec le public, l’énergie collective… L’ISCOM me paraissait être l’école idéale pour développer cette sensibilité tout en acquérant des bases solides en communication et en marketing.
Ce qui m’a attirée, c’est aussi l’approche très professionnalisante de l’école, avec des projets concrets et une grande proximité avec le monde de l’entreprise. Et finalement, c’est au fil des stages, des projets et des rencontres que je me suis rendue compte que ce qui me passionnait vraiment, c’était le digital pur : sa capacité à connecter des marques et des audiences, à mesurer l’impact, à apprendre en continu.
Avec le recul, l’ISCOM m’a offert exactement ce qu’il fallait pour découvrir ce qui me correspondait réellement et orienter mon futur métier.
Quels souvenirs ou moments forts gardez-vous de votre passage à l’école ?
Je me souviendrai toujours d’un projet vidéo à l’ISCOM Strasbourg où nous devions réaliser des contenus sur la vie étudiante. Chaque groupe avait fait preuve d’une créativité incroyable, et le moment où nous avons visionné tous les projets ensemble reste un souvenir très fort : c’était drôle, touchant, parfois un peu fou mais surtout, on sentait l’investissement de chacun.
C’était aussi la première fois que je me rendais compte à quel point j’aimais monter des vidéos, créer des petites publicités, raconter une histoire visuellement. Ce goût pour l’image m’est resté.
Et bien sûr, les soirées BDE ! Au-delà de l’aspect festif, c’était aussi un vrai lieu de cohésion, où se créaient des amitiés.
Quelles compétences (techniques, relationnelles, humaines…) y avez-vous le plus développées ?
Sans hésiter, la prise de parole en public.
À l’époque, j’étais extrêmement anxieuse, je manquais de confiance en moi et présenter devant une classe dans deux langues en plus me semblait presque insurmontable. À l’ISCOM, on faisait énormément d’oraux, et même si c’était difficile pour moi au départ, c’est probablement l’exercice qui m’a le plus transformée.
Douze ans plus tard, je souris en y repensant, parce que je présente désormais devant des dizaines et centaines de personnes, clients, agences, équipes internes...L’appréhension existe toujours un peu, mais ce qui a tout changé, c’est l’expertise. Comprendre profondément mon sujet m'a donné une forme d’assurance qui dépasse le stress.
Y a-t-il un projet, un cours ou un intervenant qui vous a particulièrement marqué(e) ?
Un projet qui m’a particulièrement marquée, c’était celui réalisé autour de la marque Les 2 Marmottes, avant leur rebranding actuel.
Nous avons rencontré les créateurs, travaillé sur le packaging, la stratégie marketing, et construit une nouvelle identité avec nos regards d’étudiants. Voir, plus de dix ans après, l’évolution de la marque dans les rayons fait toujours remonter ce souvenir.
Quel a été votre premier poste après l’obtention de votre diplôme ?
Je suis sortie diplômée en 2014, et à l’époque, trouver un job à Paris n’était vraiment pas simple. J’ai dû envoyer près de 200 candidatures pour seulement deux entretiens. Le marché était très différent d’aujourd’hui : les "big techs" n’étaient pas encore implantées, l’écosystème startups n’en était qu’à ses débuts... bref, rien à voir avec le paysage actuel.
Plutôt que de m’épuiser dans une recherche sans fin, j’ai pris une grande décision : partir à Londres pour tenter ma chance. J’ai commencé par six mois de petits boulots pour améliorer mon anglais, comprendre le marché, m’adapter. Puis j’ai décroché mon premier vrai job dans une petite entreprise spécialisée en digital où j’ai appris le Paid Search.
Un an plus tard, j’ai rejoint Betway, une grande entreprise de paris sportifs où j’ai évolué pendant quatre ans d’abord sur le Search (Google Ads), puis sur toute l'acquisition d'utilisateur mobile (Apple Search Ads, ASO, programmatique & display, ad networks, affiliation et social ads)
Pouvez-vous nous décrire les grandes étapes de votre parcours depuis la fin de vos études ?
Après plusieurs années chez Betway, où j’ai d’abord travaillé sur le Search puis sur toute la User Acquisition mobile, j’ai progressivement évolué vers un rôle de Global UA Lead. J’y ai monté et encadré une petite équipe dédiée à l’acquisition, ce qui m’a permis d’apprendre très tôt à structurer une vision, gérer des budgets importants et piloter des stratégies data-driven à l’international.
De retour à Paris, j’ai rejoint Yubo, où j’ai occupé le poste de Head of Growth. J’y gérais une équipe d’environ 7 personnes, couvrant la growth, la création et l’influence. Nous travaillions ensemble sur l’acquisition d’utilisateurs, la stratégie créative, l’élargissement de la communauté et la notoriété de la plateforme auprès de la Gen Z. C’était une expérience très formatrice, à la fois opérationnelle, stratégique et managériale.
Ensuite, j’ai eu l’opportunité de rejoindre Snapchat dans un rôle plus orienté commercial et conseil. C’était un vrai tournant : on attendait de moi que j’apporte justement mon expérience d’annonceur et de spécialiste de l’app marketing, pour accompagner les startups, les apps et les marques digitales dans leurs stratégies publicitaires. Comme j’avais été “de l’autre côté”, je comprenais parfaitement leurs enjeux de performance, d’attribution, de créativité et de ROI, ce qui me permet aujourd’hui de les conseiller avec beaucoup de précision et de crédibilité.
En plus de ça, je m'occupe maintenant du secteur divertissement de Snapchat donc je travaille avec les labels de musique, le sport, les jeux vidéos et les médias.
Avec le recul, que diriez-vous à un(e) futur(e) étudiant(e) qui envisage d’intégrer l’ISCOM ?
Je lui dirais que c’est une école idéale si on veut découvrir plusieurs facettes de la com et du marketing avant de choisir son chemin. On n’a pas besoin de tout savoir dès le début, l’ISCOM permet justement de se chercher, de tester, et de trouver ce qui nous correspond vraiment.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants pour bien tirer parti de leur formation ?
Profitez à fond des projets et des stages : ce sont eux qui vous apprendront le plus. Osez sortir de votre zone de confort, posez des questions, essayez différents domaines. Plus vous serez curieux, plus vous progresserez.
Selon vous, quels sont les principaux atouts de l’ISCOM par rapport à d’autres écoles du secteur ?
Pour moi :
la dimension très pratique des projets,
la variété des métiers explorés,
et les intervenants professionnels qui donnent une vision concrète du marché.
